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Les Woodys
Enzocox- Admin
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- Message n°27
Re: Les Woodys
Merki
apalman- Messages : 360
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- Message n°29
Re: Les Woodys
magnifique. dommage qu'elle ne soit pas en couleur
L'jeune- Messages : 1504
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- Message n°30
Re: Les Woodys
C'est vrai quel est pas mal etu a vue que c'est sur une base split ...
Enzocox- Admin
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- Message n°31
Re: Les Woodys
Un peut d'histoire :
1. Préambule
Les woodies (un woody, des woodies) connurent leur heure de gloire entre la fin des an-nées 30 et le début des années 50. Wood signifie bois en anglais, car leur construction faisait appel à ce matériaux. La mode des woodies se concentra essentiellement sur le marché nord américain, bien que d'autres pays européens (la Grande Bretagne, la France, l'Italie, l'Allemagne ... ) se firent remarquer à moindre échelle par quelques réalisations
enviables. Outre Manche, on parlait de shooting brake, dans l'hexagone de Canadienne ou de break de chasse, en Italie de Giardinetta, et en Allemagne de Kombi. Même si les woodies n'avaient aucune prétention sportive, ceux ci s'inscrivaient, du moins dans leur versions " utilitaires ", dans la philosophie des breaks de chasse.
1. Le woodies, véritable utilitaire à ses débuts
Aux USA, les woodies avaient débuté leur existence au tout début du 20 ème siècle, fa-briqués sur commande à la main par des artisans locaux, qui achetaient les châssis et les mécaniques aux grands constructeurs automobiles. Une charpente maîtresse recevait les panneaux d'habillage cloutés sur les poutres structurelles. La notion d'aérodynamisme n'étant pas encore à l'ordre du jour, les éléments de carrosserie coupés à angle droit étaient simples à assembler. Le développement des woodies fut parallèle à celui du réseau ferroviaire. En effet, à l'origine, ces véhicules utilitaires ou à usage commercial étaient destinés à assurer le transport des marchandises et des passagers entre les gares et les centres villes.
Le woody assure les déplacements collectifs entre la gare et la ville
C'est à cette époque que vit le jour le terme de " station wagon ", littéralement " chariot de gare ". Les station wagons fabriqués en bois furent appelés dans le langage familier des woodies. Signe de modernité, les woodies remplaçaient les anciennes carrioles et dili-gences. Ils étaient voués à servir aux entreprises. Les faibles volumes de production d'alors n'intéressaient pas les grands constructeur. Fabriquer de tels véhicules était déjà incompatible avec les contraintes de la grande série.
Ces premiers woodies étaient très rudimentaires, le plus souvent sans portière,avec un simple toit permettant de s'abriter des intempéries, des sièges quasiiment sans rembour-rage, et une carrosserie en bois naturel. La partie avant étaient empruntée à un véhicule de série, tandis que l'arrière était souvent allongé pour augmenter le volume utile. Les banquettes étaient facilement démontables, pour permettre une polyvalence entre le transport de passagers et de marchandises.
Au début des années 20, la Ford T, particulièrement bien adaptée à toutes les transfor-mations possibles, allait constituer l'essentiel du parc des woodies, jusqu'à son retrait du catalogue en 1927. D'autres marques, comme Chevrolet ou Dodge, firent aussi le bonheur d'une kyrielle d'artisans.
Un woody des années 20
2. Le woody se démocratise
Marginal à ses débuts, le marché des woodies allait croître de manière régulière, jusqu'à susciter l'intérêt des géants américains de l'automobile. Ford fut en 1929 le premier à proposer dans sa gamme un woody sur la base du modèle A.
Ford A, 1929
En 1930, le géant de Deaborn, avec environ 4000 woodies produits, menait déjà la vie du-re aux petits carrossiers, et raflait la plus grande part du marché. Ceux ci furent con-traints à la reconversion, voir le plus souvent à la cessation d'activité. En 1933, Dodge et Plymouth adoptaient la même démarche que Ford, mais ce dernier demeurait leader sur ce créneau, en raison d'un excellent compromis entre prix, performance, et agrément esthé-tique. Chevrolet réagissait enfin en 1939 en proposant à son tour un woody dans son cata-logue.
Ford, 1936
3. Le woody s'embourgeoise
Petit à petit, durant les années 30, le woody s'embourgeoisait. Les premières vitres cou-lissantes firent leur apparition au détriment des rideaux latéraux, le confort s'améliorait avec l'offre de garnitures plus accueillantes, les lignes à angles droits cédaient leur place à des courbes plus douces, dans l'esprit du streamline naissant ... Le woody, d'utilitaire rustre façon caisse à savon, devenait plus civilisé.
Ford 1939, époque Streamline (voyez la locomotive)
La clientèle de ces automobiles commençait à évoluer. Quelques riches particuliers osaient acquérir un woody. Dans les classes sociales favorisées, le woody était devenu pour certains, sans doute un peu par snobisme, un moyen de se démarquer de son voisin, propriétaire d'une Packard, Cadillac ou Lincoln. Des châssis de marques plus prestigieuses recevaient des carrosseries en bois : Buick, Hudson, Pontiac, Studebaker. Même Packard franchissait le pas. Certaines marques firent néanmoins de la résistance. Il n'y eut pas de woodies Imperial, Cadillac ou Lincoln dans les catalogues officiels des big three.
Studebaker, 1933
Packard, 1937
A la fin des années 30, le woody était devenu un objet à la mode, plébiscité jusqu'à Hollywood par quelques stars du cinéma. C'était par exemple le véhicule idéal pour se rendre dans la résidence secondaire ou pour transporter chiens et fusils à la chasse. Même dans les classes moyennes, il faisait le bonheur des pères de famille nombreuse qui souhaitaient se distinguer du commun des mortels.
Oldsmobile, 1940
Le public aimait son allure rustique, et appréciait l'heureux mariage entre les reflets des boiseries et les teintes vives des carrosseries. Le chariot de gare s'était mué en un élé-gant véhicule, dont on appréciait les aspects pratiques pour le voyage, et que l'on laissait en stationnement avec une certaine fierté dans les allées de son pavillon de banlieue.
Cette publicité Plymouth de 1939 met en scène un woody dans un décor de gare, un juste
retour aux origines de ce type de véhicule
4. Le cas " Town and Country "
En 1941, les USA se tenaient encore à l'écart du conflit qui sévissait en Europe. Les amé-ricains consommaient sans arrière pensée. Pour les woodies, ce fut une année charnière. Chrysler, qui était resté jusqu'alors en retrait en laissant ses marques plus roturières exploiter ce marché jetait un pavé dans la mare en présentant sa fameuse Town and Country, véritable objet de luxe. L'aménagement de la Town and Country (Ville et campa-gne) était particulièrement cossu. Son toit en acier lui apportait la rigidité et la sécurité qui faisait jusqu'alors défaut à la plupart des woodies. Elle symbolisait une période d'avant guerre tranquille et bienheureuse. La Town & Country n'était pour l'heure dispo-nible qu'en berline. Mais l'entrée du pays dans le conflit après l'attaque de Pearl Harbor en décembre 1941 conduisit à la suspension de la production automobile en février 1942. Pendant trois ans, les constructeurs automobiles allaient produire des bombes, des chars et des canons.
3. L'après guerre
La construction automobile ne reprenait ses droits que durant le second semestre de l'an-née 1945. Les modèles 1946 succédaient simplement à ceux de 1942. Bien que quelques prototypes aient été étudiés durant la guerre, il était impératif d'amortir les études et les moyens industriels mis en place pour les modèles de 1942. Le public, privé pendant quatre ans, allait s'en contenter. Au mieux, un léger lifting permettait de distinguer une avant guerre d'une après guerre.
Chez Chrysler, la Town and Country reprenait du service, mais elle était maintenant dis-ponible en berline quatre portes et en cabriolet. La possession de cette dernière version classait son propriétaire dans la catégorie des " very happy few ", au même titre qu'un propriétaire de Packard ou de Cadillac.
Ford innovait dès le mois de juillet 1946, en lançant la Sportman, un woody conçu sur la base d'un cabriolet standard, et ceci quelques mois avant que Chrysler ne dévoile sa nou-velle gamme Town and Country. Comme chez Chrysler, l'assemblage final était réalisé à la main dans des ateliers annexes, à la cadence d'une dizaine de voitures par jour. La Sportman était la Ford la plus chère à l'achat, et aussi la plus coûteuse à entretenir.
Si les Town and Country et la Sportman marquèrent durablement les esprits, en donnant définitivement leurs lettres de noblesse aux woodies, le station wagon à usage commercial n'avait pas pour autant disparu des catalogues. Tous les grands constructeurs avaient repris la production de woodies, que cela soit Chevrolet, Pontiac, Oldsmobile, Buick, Plymouth, Mercury, etc ... Le marché était porteur, les familles aisées qui s'installaient dans les banlieues en plein développement étaient à la recherche d'une voiture fiable, élégante et pratique pour assurer les liaisons vers les gares ou pour se rendre au super-marché.
La suiite très bientôt
1. Préambule
Les woodies (un woody, des woodies) connurent leur heure de gloire entre la fin des an-nées 30 et le début des années 50. Wood signifie bois en anglais, car leur construction faisait appel à ce matériaux. La mode des woodies se concentra essentiellement sur le marché nord américain, bien que d'autres pays européens (la Grande Bretagne, la France, l'Italie, l'Allemagne ... ) se firent remarquer à moindre échelle par quelques réalisations
enviables. Outre Manche, on parlait de shooting brake, dans l'hexagone de Canadienne ou de break de chasse, en Italie de Giardinetta, et en Allemagne de Kombi. Même si les woodies n'avaient aucune prétention sportive, ceux ci s'inscrivaient, du moins dans leur versions " utilitaires ", dans la philosophie des breaks de chasse.
1. Le woodies, véritable utilitaire à ses débuts
Aux USA, les woodies avaient débuté leur existence au tout début du 20 ème siècle, fa-briqués sur commande à la main par des artisans locaux, qui achetaient les châssis et les mécaniques aux grands constructeurs automobiles. Une charpente maîtresse recevait les panneaux d'habillage cloutés sur les poutres structurelles. La notion d'aérodynamisme n'étant pas encore à l'ordre du jour, les éléments de carrosserie coupés à angle droit étaient simples à assembler. Le développement des woodies fut parallèle à celui du réseau ferroviaire. En effet, à l'origine, ces véhicules utilitaires ou à usage commercial étaient destinés à assurer le transport des marchandises et des passagers entre les gares et les centres villes.
Le woody assure les déplacements collectifs entre la gare et la ville
C'est à cette époque que vit le jour le terme de " station wagon ", littéralement " chariot de gare ". Les station wagons fabriqués en bois furent appelés dans le langage familier des woodies. Signe de modernité, les woodies remplaçaient les anciennes carrioles et dili-gences. Ils étaient voués à servir aux entreprises. Les faibles volumes de production d'alors n'intéressaient pas les grands constructeur. Fabriquer de tels véhicules était déjà incompatible avec les contraintes de la grande série.
Ces premiers woodies étaient très rudimentaires, le plus souvent sans portière,avec un simple toit permettant de s'abriter des intempéries, des sièges quasiiment sans rembour-rage, et une carrosserie en bois naturel. La partie avant étaient empruntée à un véhicule de série, tandis que l'arrière était souvent allongé pour augmenter le volume utile. Les banquettes étaient facilement démontables, pour permettre une polyvalence entre le transport de passagers et de marchandises.
Au début des années 20, la Ford T, particulièrement bien adaptée à toutes les transfor-mations possibles, allait constituer l'essentiel du parc des woodies, jusqu'à son retrait du catalogue en 1927. D'autres marques, comme Chevrolet ou Dodge, firent aussi le bonheur d'une kyrielle d'artisans.
Un woody des années 20
2. Le woody se démocratise
Marginal à ses débuts, le marché des woodies allait croître de manière régulière, jusqu'à susciter l'intérêt des géants américains de l'automobile. Ford fut en 1929 le premier à proposer dans sa gamme un woody sur la base du modèle A.
Ford A, 1929
En 1930, le géant de Deaborn, avec environ 4000 woodies produits, menait déjà la vie du-re aux petits carrossiers, et raflait la plus grande part du marché. Ceux ci furent con-traints à la reconversion, voir le plus souvent à la cessation d'activité. En 1933, Dodge et Plymouth adoptaient la même démarche que Ford, mais ce dernier demeurait leader sur ce créneau, en raison d'un excellent compromis entre prix, performance, et agrément esthé-tique. Chevrolet réagissait enfin en 1939 en proposant à son tour un woody dans son cata-logue.
Ford, 1936
3. Le woody s'embourgeoise
Petit à petit, durant les années 30, le woody s'embourgeoisait. Les premières vitres cou-lissantes firent leur apparition au détriment des rideaux latéraux, le confort s'améliorait avec l'offre de garnitures plus accueillantes, les lignes à angles droits cédaient leur place à des courbes plus douces, dans l'esprit du streamline naissant ... Le woody, d'utilitaire rustre façon caisse à savon, devenait plus civilisé.
Ford 1939, époque Streamline (voyez la locomotive)
La clientèle de ces automobiles commençait à évoluer. Quelques riches particuliers osaient acquérir un woody. Dans les classes sociales favorisées, le woody était devenu pour certains, sans doute un peu par snobisme, un moyen de se démarquer de son voisin, propriétaire d'une Packard, Cadillac ou Lincoln. Des châssis de marques plus prestigieuses recevaient des carrosseries en bois : Buick, Hudson, Pontiac, Studebaker. Même Packard franchissait le pas. Certaines marques firent néanmoins de la résistance. Il n'y eut pas de woodies Imperial, Cadillac ou Lincoln dans les catalogues officiels des big three.
Studebaker, 1933
Packard, 1937
A la fin des années 30, le woody était devenu un objet à la mode, plébiscité jusqu'à Hollywood par quelques stars du cinéma. C'était par exemple le véhicule idéal pour se rendre dans la résidence secondaire ou pour transporter chiens et fusils à la chasse. Même dans les classes moyennes, il faisait le bonheur des pères de famille nombreuse qui souhaitaient se distinguer du commun des mortels.
Oldsmobile, 1940
Le public aimait son allure rustique, et appréciait l'heureux mariage entre les reflets des boiseries et les teintes vives des carrosseries. Le chariot de gare s'était mué en un élé-gant véhicule, dont on appréciait les aspects pratiques pour le voyage, et que l'on laissait en stationnement avec une certaine fierté dans les allées de son pavillon de banlieue.
Cette publicité Plymouth de 1939 met en scène un woody dans un décor de gare, un juste
retour aux origines de ce type de véhicule
4. Le cas " Town and Country "
En 1941, les USA se tenaient encore à l'écart du conflit qui sévissait en Europe. Les amé-ricains consommaient sans arrière pensée. Pour les woodies, ce fut une année charnière. Chrysler, qui était resté jusqu'alors en retrait en laissant ses marques plus roturières exploiter ce marché jetait un pavé dans la mare en présentant sa fameuse Town and Country, véritable objet de luxe. L'aménagement de la Town and Country (Ville et campa-gne) était particulièrement cossu. Son toit en acier lui apportait la rigidité et la sécurité qui faisait jusqu'alors défaut à la plupart des woodies. Elle symbolisait une période d'avant guerre tranquille et bienheureuse. La Town & Country n'était pour l'heure dispo-nible qu'en berline. Mais l'entrée du pays dans le conflit après l'attaque de Pearl Harbor en décembre 1941 conduisit à la suspension de la production automobile en février 1942. Pendant trois ans, les constructeurs automobiles allaient produire des bombes, des chars et des canons.
3. L'après guerre
La construction automobile ne reprenait ses droits que durant le second semestre de l'an-née 1945. Les modèles 1946 succédaient simplement à ceux de 1942. Bien que quelques prototypes aient été étudiés durant la guerre, il était impératif d'amortir les études et les moyens industriels mis en place pour les modèles de 1942. Le public, privé pendant quatre ans, allait s'en contenter. Au mieux, un léger lifting permettait de distinguer une avant guerre d'une après guerre.
Chez Chrysler, la Town and Country reprenait du service, mais elle était maintenant dis-ponible en berline quatre portes et en cabriolet. La possession de cette dernière version classait son propriétaire dans la catégorie des " very happy few ", au même titre qu'un propriétaire de Packard ou de Cadillac.
Ford innovait dès le mois de juillet 1946, en lançant la Sportman, un woody conçu sur la base d'un cabriolet standard, et ceci quelques mois avant que Chrysler ne dévoile sa nou-velle gamme Town and Country. Comme chez Chrysler, l'assemblage final était réalisé à la main dans des ateliers annexes, à la cadence d'une dizaine de voitures par jour. La Sportman était la Ford la plus chère à l'achat, et aussi la plus coûteuse à entretenir.
Si les Town and Country et la Sportman marquèrent durablement les esprits, en donnant définitivement leurs lettres de noblesse aux woodies, le station wagon à usage commercial n'avait pas pour autant disparu des catalogues. Tous les grands constructeurs avaient repris la production de woodies, que cela soit Chevrolet, Pontiac, Oldsmobile, Buick, Plymouth, Mercury, etc ... Le marché était porteur, les familles aisées qui s'installaient dans les banlieues en plein développement étaient à la recherche d'une voiture fiable, élégante et pratique pour assurer les liaisons vers les gares ou pour se rendre au super-marché.
La suiite très bientôt
Enzocox- Admin
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- Message n°32
Re: Les Woodys
La suite :
Oldsmobile, 1946
Les woodies répondaient à ces attentes. Ils séduisaient nombre d'acquéreurs que ne rebu-tait pas encore le coût d'entretien des carrosseries. Il fallait en effet revernir les bois très régulièrement et refaire complètement les pan neaux au bout de quelques années d'usage. Le moindre choc coûtait une petite fortune en réparation. La demande soutenue allait imposer aux industriels de l'automobile de remettre en question leurs procédés industriels. Les woodies, complexes à fabriquer, impossibles à assembler en grande série, et qui requéraient un personnel très qualifié, allaient devenir victime ... de leur succès. Ils étaient en train de vivre leurs dernières années.
Chevrolet 1947, dans le prolongement de la gamme 1942
5. Le déclin des woodies
En 1949, la majorité des constructeurs dévoilaient leurs nouveaux modèles d'après guer-re. Le look ponton enterrait définitivement les anciennes carrosseries qui dataient des années 30. Les station wagons allaient aussi s'adapter à cette nouvelle donne.
Mercury 1949, le style ponton s'imposait chez tous les constructeurs dès la fin des années 40
Comparez le style d'une Oldsmobile 1948 (ci-dessus) avec celui d'une version 1949 (ci-dessous),
la mode ponton est passée par là.
Plymouth fut le premier à proposer un " all steel wagon " (break tout acier), simple à pro-duire en grande série. Pour ne pas heurter les derniers clients conservateurs, la version woody était encore conservée au catalogue durant quelques mois. Bientôt, Chevrolet, Pontiac et Oldsmobile firent de même. Eux aussi commercialisaient durant cette année 1949 à la fois les traditionnels woodies, et des station wagons tout acier, pour satisfaire à la fois les acheteurs attachés au passé, et ceux plus progressistes.
Les quelques woodies qui survivaient dans les gammes voyaient leur surface bois diminuer. Celui ci perdait sa fonction structurelle. Au mieux, il habillait encore les panneaux laté-raux, au pire il ne jouait plus qu'un rôle décoratif extrêmement restreint. L'avertissement était claire, une époque touchait à sa fin.
Sur cette Chevrolet 1950 ou sur cette Buick 1949, le bois ne joue plus qu'un rôle décoratif
Dès 1950, Chevrolet, Oldsmobile et Pontiac renonçaient à l'utilisation du bois, suivis par Plymouth et Chrysler en 1951. Seul Ford et Mercury maintenaient la tradition jusqu'en 1953.
Ford maintient la tradition jusqu'en 1953 avec sa Country Squire
Chrysler Town & Country, 1953, même sur ce modèle emblématique,la décoration bois a disparu
Le bois ayant disparu, les boiseries visibles sur les flancs de certains station wagons n'étaient que de simples bandes en vinyl, imitation bois. Ford et Mercury furent pendant de longues années les seuls à commercialiser des automobiles avec des décorations façon woody, avant que les autres constructeurs ne reprennent ce thème au cours de la seconde moitié des années 60.
Mercury 1957, décoration façon woody, vous avez dit " break de chasse " ?
Bien que leur production ait été suspendue, les woodies étaient encore nombreux sur les routes américaines durant les années 50. Mais faute d'un entretien suivi, de nombreuses voitures terminèrent leur vie au fond des casses. Plus personne ne voulait se donner la peine d'entretenir ces charpentes fragiles. Quelques collectionneurs avertis s'y intéres-sèrent de nouveau à partir des années 60, et entreprirent de sauver les derniers survi-vants, au prix bien souvent d'une réfection complète des carrosseries.
5. Les woodies à travers le monde
La mode des woodies traversa l'Atlantique, si l'on en juge par les réalisations illustrées ci-dessous.
Skoda 1102,1949
IFA F9, contruite en Allemagne de l'Est
Moskvitch, construite en Russie , dans un style emprunté aux Opel
Fiat 508 C Giardiniera par Savio, 1937
La suite plus tard
Oldsmobile, 1946
Les woodies répondaient à ces attentes. Ils séduisaient nombre d'acquéreurs que ne rebu-tait pas encore le coût d'entretien des carrosseries. Il fallait en effet revernir les bois très régulièrement et refaire complètement les pan neaux au bout de quelques années d'usage. Le moindre choc coûtait une petite fortune en réparation. La demande soutenue allait imposer aux industriels de l'automobile de remettre en question leurs procédés industriels. Les woodies, complexes à fabriquer, impossibles à assembler en grande série, et qui requéraient un personnel très qualifié, allaient devenir victime ... de leur succès. Ils étaient en train de vivre leurs dernières années.
Chevrolet 1947, dans le prolongement de la gamme 1942
5. Le déclin des woodies
En 1949, la majorité des constructeurs dévoilaient leurs nouveaux modèles d'après guer-re. Le look ponton enterrait définitivement les anciennes carrosseries qui dataient des années 30. Les station wagons allaient aussi s'adapter à cette nouvelle donne.
Mercury 1949, le style ponton s'imposait chez tous les constructeurs dès la fin des années 40
Comparez le style d'une Oldsmobile 1948 (ci-dessus) avec celui d'une version 1949 (ci-dessous),
la mode ponton est passée par là.
Plymouth fut le premier à proposer un " all steel wagon " (break tout acier), simple à pro-duire en grande série. Pour ne pas heurter les derniers clients conservateurs, la version woody était encore conservée au catalogue durant quelques mois. Bientôt, Chevrolet, Pontiac et Oldsmobile firent de même. Eux aussi commercialisaient durant cette année 1949 à la fois les traditionnels woodies, et des station wagons tout acier, pour satisfaire à la fois les acheteurs attachés au passé, et ceux plus progressistes.
Les quelques woodies qui survivaient dans les gammes voyaient leur surface bois diminuer. Celui ci perdait sa fonction structurelle. Au mieux, il habillait encore les panneaux laté-raux, au pire il ne jouait plus qu'un rôle décoratif extrêmement restreint. L'avertissement était claire, une époque touchait à sa fin.
Sur cette Chevrolet 1950 ou sur cette Buick 1949, le bois ne joue plus qu'un rôle décoratif
Dès 1950, Chevrolet, Oldsmobile et Pontiac renonçaient à l'utilisation du bois, suivis par Plymouth et Chrysler en 1951. Seul Ford et Mercury maintenaient la tradition jusqu'en 1953.
Ford maintient la tradition jusqu'en 1953 avec sa Country Squire
Chrysler Town & Country, 1953, même sur ce modèle emblématique,la décoration bois a disparu
Le bois ayant disparu, les boiseries visibles sur les flancs de certains station wagons n'étaient que de simples bandes en vinyl, imitation bois. Ford et Mercury furent pendant de longues années les seuls à commercialiser des automobiles avec des décorations façon woody, avant que les autres constructeurs ne reprennent ce thème au cours de la seconde moitié des années 60.
Mercury 1957, décoration façon woody, vous avez dit " break de chasse " ?
Bien que leur production ait été suspendue, les woodies étaient encore nombreux sur les routes américaines durant les années 50. Mais faute d'un entretien suivi, de nombreuses voitures terminèrent leur vie au fond des casses. Plus personne ne voulait se donner la peine d'entretenir ces charpentes fragiles. Quelques collectionneurs avertis s'y intéres-sèrent de nouveau à partir des années 60, et entreprirent de sauver les derniers survi-vants, au prix bien souvent d'une réfection complète des carrosseries.
5. Les woodies à travers le monde
La mode des woodies traversa l'Atlantique, si l'on en juge par les réalisations illustrées ci-dessous.
Skoda 1102,1949
IFA F9, contruite en Allemagne de l'Est
Moskvitch, construite en Russie , dans un style emprunté aux Opel
Fiat 508 C Giardiniera par Savio, 1937
La suite plus tard
L'jeune- Messages : 1504
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Age : 28
- Message n°33
Re: Les Woodys
De tres bonne explication ... Vivement la suite ...
Enzocox- Admin
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Age : 51
Localisation : Suze la Rousse
- Message n°34
Re: Les Woodys
En attendant la suite voici quelques beaux woody :
Je trouve ca superbe et un jour je m'en ferais un
Je trouve ca superbe et un jour je m'en ferais un
Enzocox- Admin
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Age : 51
Localisation : Suze la Rousse
- Message n°35
Re: Les Woodys
Voilà le style de Woody que j'aimerai me faire
Plus qu'à trouver un avant de cox et un châssis... le tout même pourrit
Plus qu'à trouver un avant de cox et un châssis... le tout même pourrit
Enzocox- Admin
- Messages : 6405
Date d'inscription : 14/08/2010
Age : 51
Localisation : Suze la Rousse
- Message n°36
Re: Les Woodys
Mi rod mi woody la c'est le ...
Enzocox- Admin
- Messages : 6405
Date d'inscription : 14/08/2010
Age : 51
Localisation : Suze la Rousse
- Message n°37
Re: Les Woodys
Un woody comme je rêve d'avoir :
L'jeune- Messages : 1504
Date d'inscription : 22/10/2010
Age : 28
- Message n°38
Re: Les Woodys
buick Woody sortie de grange ...
chopperjesse- Messages : 53
Date d'inscription : 24/04/2011
- Message n°40
Re: Les Woodys
jolie buick,meme si c'est un tine woody(plaquage de bois sur carrosserie metal
sur certain modele il n'y a que les montants qui sont en bois et le centre en sticker
sur certain modele il n'y a que les montants qui sont en bois et le centre en sticker
Enzocox- Admin
- Messages : 6405
Date d'inscription : 14/08/2010
Age : 51
Localisation : Suze la Rousse
- Message n°41
Re: Les Woodys
Je prends quand même il est terrible ce woody
Dans un tout autre style une manière Allemande de concevoir le Woody :
J'aime le souci du détaille de cette réalisation.
Dans un tout autre style une manière Allemande de concevoir le Woody :
J'aime le souci du détaille de cette réalisation.
plouf84- Messages : 237
Date d'inscription : 21/10/2010
Age : 42
Localisation : St just d'Ardeche
- Message n°42
Re: Les Woodys
Perso voila mon woody préféré :
Certes ça manque un peu de bois mais j'adore cette caisse (non le vert n'y est pour rien!!! quoi que....)
Certes ça manque un peu de bois mais j'adore cette caisse (non le vert n'y est pour rien!!! quoi que....)
Enzocox- Admin
- Messages : 6405
Date d'inscription : 14/08/2010
Age : 51
Localisation : Suze la Rousse
- Message n°43
Re: Les Woodys
Je dois avouer qu'elles ont une geule terrible Et que je craque moi aussi pour ces petite merveille et je me suis pourtant promis lors de la vente de ma 2ème et dernière mini qu'on ne m'y reprendrait plus, mais pour une comme celle qui suit
ou avec un peut plus de bois :
ou avec un peut plus de bois :
Enzocox- Admin
- Messages : 6405
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Age : 51
Localisation : Suze la Rousse
- Message n°44
Re: Les Woodys
Peut être déjà montré mais je la trouve vraiment sympa :
Enzocox- Admin
- Messages : 6405
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Age : 51
Localisation : Suze la Rousse
- Message n°45
Re: Les Woodys
Un petit woody bien sympa :
Enzocox- Admin
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Age : 51
Localisation : Suze la Rousse
- Message n°46
Re: Les Woodys
Un woody bien accompagné (sur le thème du moment )
Enzocox- Admin
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Age : 51
Localisation : Suze la Rousse
- Message n°47
Re: Les Woodys
En l'honneur de la nouvelle section ouvert pour nos chère 2CV et leur dérivés voici 2 superbes Woodys apparemment issus d'une toute petite série d'époque
et mon préféré, mais je n'arrive pas a savoir pourquoi
et mon préféré, mais je n'arrive pas a savoir pourquoi
Enzocox- Admin
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Localisation : Suze la Rousse
- Message n°48
Re: Les Woodys
J'adore les woodys
Et celui en version publicitaire "Coca cola" et super réussi
Et celui en version publicitaire "Coca cola" et super réussi
Enzocox- Admin
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Localisation : Suze la Rousse
- Message n°49
Re: Les Woodys
Mon Woody du jour :
Enzocox- Admin
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Re: Les Woodys
Mon woody du jour avec cette superbe photo de mister "l'jeune"